Je vivote, c’est tout

 

Depuis notre retour de vacances,
Je vivote, c’est tout et tu m’a mis au bout de mes peines.
C’est vrai que nous n’avions jamais eu de montée de violence aussi forte que là-bas :
Nous étions un vieux couple, et plus du tout des anges de chair.

Notre mariage ? Question idiote… Il sera annulé.

Tu peux garder cette liqueur que nous avons ramenée de Vendée, car moi, je la broierais à contre cœur.
D’ailleurs, ce cœur, il est en état d’arrestation : il ne dit plus rien. Il devra attendre longtemps, dénervé. Quand il retrouvera son pouvoir, il commencera à me faire voir ma vie à l’état de brouillon, puis il disposera sa peinture huileuse de sang de vie.

Mais pour l’instant je vivote, le regard bandé.

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